On a testé Skyrim VR : notre avis sur le jeu de rôle en réalité virtuelle

J’ai découvert Skyrim VR avec un mélange d’excitation et d’appréhension. Comme passionné de jeux de rôle depuis toujours, retrouver les terres glacées de Bordeciel en réalité virtuelle représentait un rêve que je caressais depuis longtemps. Ce test complet vous plonge dans mon expérience immersive à travers ce monde ouvert légendaire, désormais accessible comme jamais auparavant.

L’immersion au cœur de Skyrim VR

Sorti initialement en novembre 2017 sur PlayStation VR puis en avril 2018 sur PC via SteamVR, Skyrim VR transpose l’intégralité du jeu original et ses trois extensions dans le monde de la réalité virtuelle. Dès les premières minutes de jeu, la sensation est saisissante. Je me retrouve véritablement dans la charrette des prisonniers, observant les montagnes enneigées qui m’entourent avec un sentiment de présence inédit.

L’histoire reste fidèle à l’original : en l’an 201 de la Quatrième Ère, vous incarnez un prisonnier qui échappe miraculeusement à son exécution lors de l’attaque d’un dragon. Vous découvrez rapidement que vous êtes le Dovahkiin, l’Enfant de dragon destiné à affronter Alduin, le Dévoreur de Mondes. Cette quête prend une dimension nouvelle en VR, où chaque interaction avec les personnages devient plus personnelle et immersive.

La magie opère particulièrement dans l’exploration. Je me suis surpris à passer des minutes entières à simplement contempler les aurores boréales au-dessus de Blancherive ou à observer les détails d’une forge à Solitude. Les panoramas, malgré des graphismes moins détaillés que la version Special Edition, bénéficient d’une profondeur inédite qui compense largement cette limitation technique.

L’immersion sonore contribue massivement à l’expérience. La bande originale composée par Jeremy Soule prend une nouvelle dimension avec le son spatialisé qui vous enveloppe complètement. Entendre un dragon rugir au-dessus de votre tête ou le bruissement des feuilles derrière vous crée une sensation de présence incomparable.

Un gameplay repensé pour la réalité virtuelle

L’adaptation des contrôles à la réalité virtuelle représentait un défi majeur pour Bethesda, et les résultats sont contrastés. J’ai testé les deux versions disponibles, et voici mes impressions sur chacune d’elles :

Plateforme Contrôleurs Points forts Points faibles
PlayStation VR PlayStation Move Manipulation intuitive des sorts, immersion accrue Tracking imprécis, combat au corps à corps frustrant
PlayStation VR DualShock 4 Contrôles familiers, expérience stable Moins immersif que les PS Move
PC VR Oculus Touch/Vive Wand Meilleur tracking, graphismes améliorés, modding possible Nécessite un PC puissant, prix d’entrée élevé

Sur PSVR, l’utilisation des PlayStation Move offre l’expérience la plus immersive mais aussi la plus imparfaite. Tirer à l’arc devient une activité physique gratifiante, nécessitant de reproduire les gestes réels pour bander l’arc et viser. Lancer des sorts de chaque main indépendamment procure également une satisfaction immédiate.

En revanche, le combat au corps à corps souffre d’un manque de retour haptique et d’une précision parfois défaillante. J’ai souvent eu l’impression de simplement agiter mon épée dans le vide plutôt que de véritablement combattre.

La version PC offre une expérience techniquement supérieure avec :

  • Un tracking à 360° bien plus fiable
  • Des graphismes nettement améliorés selon la puissance de votre configuration
  • La possibilité d’installer des mods non officiels pour enrichir l’expérience
  • Une meilleure ergonomie des contrôleurs Oculus Touch ou Valve Index

Côté déplacement, deux options s’offrent à vous : la téléportation, idéale pour éviter le mal de VR, ou le déplacement fluide pour une immersion maximale. J’ai personnellement opté pour un mix des deux, utilisant la téléportation dans les phases d’exploration rapide et le déplacement fluide lors des combats.

On a testé Skyrim VR : notre avis sur le jeu de rôle en réalité virtuelle

Un monde ouvert gigantesque en réalité virtuelle

Ce qui distingue fondamentalement Skyrim VR de la plupart des jeux VR actuels est son ampleur. Là où beaucoup de titres VR offrent des expériences courtes et linéaires, Skyrim propose un monde ouvert colossal avec une durée de vie exceptionnelle.

L’histoire principale peut être achevée en 20-25 heures, mais si vous souhaitez étudier chaque recoin de Bordeciel et accomplir toutes les quêtes annexes, prévoyez facilement plus de 100 heures de jeu. C’est tout simplement le jeu VR avec la plus grande durée de vie disponible à ce jour.

La liberté d’action reste entière : vous pouvez suivre la quête principale, rejoindre l’une des nombreuses factions comme les Compagnons ou la Guilde des Voleurs, ou simplement vagabonder dans les plaines et montagnes à la recherche d’aventures. Chaque donjon, chaque ruine nordique prend une dimension nouvelle lorsque vous y pénétrez physiquement en VR.

Cette immensité vient par contre avec quelques compromis techniques. Les graphismes, datant originellement de 2011, montrent leurs limites malgré quelques améliorations. L’image apparaît parfois floue, particulièrement sur PS4 standard, et l’aliasing est visible. La version PS4 Pro améliore sensiblement le rendu, tandis que la version PC peut atteindre une qualité visuelle nettement supérieure.

Le confort de jeu reste un point d’attention important pour les longues sessions. L’interface, peu adaptée à la VR car reprenant celle du jeu original, peut s’avérer fastidieuse à naviguer. J’ai souvent ressenti une certaine frustration face aux menus peu ergonomiques pendant l’équipement de mon personnage ou la gestion de l’inventaire.

Skyrim VR : redécouvrir un chef-d’œuvre

Après des dizaines d’heures passées dans Skyrim VR, je reste convaincu qu’il s’agit d’une expérience incontournable pour tout possesseur de casque VR. Malgré ses défauts techniques et ses contrôles imparfaits, l’immersion procurée par cette adaptation dépasse largement ses limitations.

Pour les nouveaux venus, c’est une façon extraordinaire de découvrir l’un des mondes les plus riches du jeu vidéo. Pour les vétérans ayant déjà parcouru Bordeciel, c’est l’occasion de redécouvrir chaque lieu sous un angle inédit et bien plus personnel.

Le prix de 59,99€ à sa sortie pouvait sembler élevé, mais la quantité de contenu justifie cet investissement. Aujourd’hui, le jeu est régulièrement proposé en promotion, ce qui en fait un achat encore plus recommandable.

J’ai particulièrement apprécié les petits détails qui prennent vie en VR : ouvrir physiquement des coffres, manipuler des objets dans les maisons, viser précisément avec un arc… Ces interactions transforment radicalement l’expérience originale et réinventent un jeu que je croyais connaître par cœur.

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